- senne
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Senne(la) riv. de Belgique (103 km), affl. de la Dyle (r. g.); naît dans le Hainaut; passe à Bruxelles, où elle est partiellement couverte.⇒SEINE, SENNE, subst. fém.PÊCHE. ,,Filet de pêche qui se compose d'une nappe simple que l'on traîne sur le fond des eaux`` (CHESN. t. 2 1858). Seine tournante. La seine ramenée à ses pieds fut pleine de poissons: des tanches, des barbillons, des brochets, des perches et une énorme carpe sautillant sur l'herbe (BALZAC, Lys, 1836, p. 205). Tout au bout de l'horizon, au ras de l'immense labour d'encre qui déversait ses mottes luisantes à ma hauteur, un demi-cercle inégal de lumières calmes cernait l'eau gardée, comme la rangée de flotteurs d'une senne: les douces, les pacifiantes lumières d'Orsenna (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 215).REM. Seiner, senner, verbe. Pêcher à la seine. (Dict. XIXe et XXe s.).Prononc. et Orth.: [
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-] est long. ds PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930 et chez qq. suj. ds MARTINET-WALTER 1973. Ac. 1762, 1798: seine; 1835, 1878: seine, senne; 1935: seine. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 217: sène. Étymol. et Hist. Fin XIIe s. [ms. déb. XIVe s.] saïne (De David li prophecie, 1372, éd. G. E. Fuhrken ds Z. rom. Philol. t. 19, p. 227); ca 1260 saime (ÉTIENNE BOILEAU, Métiers, éd. G. B. Depping, p. 262); 1452 seine (A. GREBAN, Myst. de la Passion, éd. G. Paris et G. Raynaud, 31766); 1642 seine (OUDIN Fr.-Ital.); 1721 senne (Trév., s.v seine et senner). Du lat.
« seine », empr. au Ier s. au gr.
« seine, grand filet de pêcheur ». Fréq. abs. littér.: 19.
DÉR. Senneur, adj. masc. [En parlant d'un navire] Qui est équipé d'une senne pour pêcher. Au cours de l'année 1965 on a dénombré 154 thoniers à la ligne longue dans l'Atlantique, ainsi que la présence d'une flottille de thoniers senneurs accompagnée du navire-mère Chichibu Maru sur les côtes occidentales d'Afrique (BOYER, Pêches mar., 1967, p. 72). — [], [se-]. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 217: séneur. — 1res attest. a) 1844 adj. bateau seineur (L. B. HAUTEFEUILLE, Code de la pêche mar., p. 348), 1875 adj. senneur (Lar. 19e), b) 1872 subst. seineur « celui qui pêche avec la seine » (LITTRÉ), 1875 subst. senneur (Lar. 19e); dér., au moyen du suff. -eur2, du verbe senner « pêcher avec la seine » (1716, A. F. FRÉZIER, Relation du voyage de la mer du Sud, p. 12), lui-même dér. de seine, dés. -er.
ÉTYM. XIIIe, saine, attestation isolée; seine, 1693; senne, 1765; du lat. sagena, mot grec.❖♦ Techn., pêche. Filets disposés en nappe, et formant un demi-cercle. || Senne tournante. || Seine remorquée, pour la pêche à la sardine. ⇒ Traîne.1 Des hommes agenouillés tirent une immense seine, dont les lièges frôlent les cygnes (…)Ed. et J. de Goncourt, Journal, 28 nov. 1870, t. IV, p. 111.2 (…) les filets fixes, à ralingue, les tramails, la senne qui pourrait t'enfermer dans son cercle et les terribles chaluts qui draguent le fond (…)Jean Cayrol, Histoire de la mer, p. 116.❖DÉR. Seiner.HOM. Cène, fém. de 1. sain, scène, sen.
Encyclopédie Universelle. 2012.